Réduire son impôt via le déficit foncier : une opportunité à saisir

Qu’est-ce que le déficit foncier et comment en bénéficier ?

Le déficit foncier intervient lorsque les dépenses associées à un bien immobilier telles que les coûts des travaux, intérêts d’emprunt, frais de gestion dépassent les revenus fonciers générés par ce bien. Pour bénéficier de cette déduction, plusieurs conditions doivent être remplies par le propriétaire :

1. l’immeuble doit être loué non meublé à usage d’habitation ;
2. être sous le régime d’imposition “réel”, permettant de déduire les charges des revenus fonciers.

Si les charges excèdent les revenus, le déficit foncier ainsi créé peut être imputé sur le revenu global du propriétaire, sous réserve de maintenir le bien en location pendant au moins trois ans. En cas de non-respect de cette condition, la déduction est annulée et l’impôt recalculé avec des pénalités.

Quels types de travaux sont éligibles ?

Seuls certains travaux peuvent être déduits. Ceux-ci doivent :

• Être justifiés et de nature déductibles ;
• Être réalisés dans le but de maintenir ou d’acquérir des revenus fonciers ;
• Être effectués sur des biens loués, y compris les travaux effectués par une copropriété.

Les travaux peuvent être exécutés par le propriétaire ou par des professionnels. Il est important de noter que si le propriétaire réalise lui-même les travaux, seuls les matériaux sont déductibles, le temps passé ne peut être valorisé.

Plafond de déduction et mesures spécifiques

Le déficit foncier peut être imputé sur les autres revenus fonciers sans limitation et sur le revenu global dans la limite de  10 700 €. Les déficits non imputés peuvent être reportés pendant 10 ans. Une mesure récente permet de doubler ce plafond à 21 400 € pour des travaux améliorant la performance énergétique du bien. Cependant, cette option est  rarement avantageuse en raison de la perte de l’économie sur les prélèvements sociaux.